Mardi 17 juillet 2024, soit deux jours avant la fin prévue de la trêve humanitaire en RDC, les États-Unis ont annoncé sa prolongation de 15 jours supplémentaires.
Dans un communiqué, l’administration Biden a appelé « tous les acteurs de la région à respecter la trêve » et a affirmé continuer à travailler « en étroite collaboration avec les gouvernements de la RDC, du Rwanda et de l’Angola pour soutenir les efforts diplomatiques régionaux ».
Cependant, la situation sur le terrain demeure très tendue.Les affrontements se poursuivent dans plusieurs localités du territoire de Masisi, dans le Nord-Kivu, entre les rebelles du M23 et leurs alliés rwandais d’un côté, et les FARDC et des milices pro-gouvernementales de l’autre.
Les autorités congolaises et la société civile ont dénoncé il y a deux jours la mort d’une dizaine de civils à la suite de bombardements rebelles.
Dans son dernier communiqué, l’armée congolaise a accusé le Rwanda de ne pas respecter la trêve et d’avoir une « attitude belliqueuse » en maintenant les populations déplacées « dans des conditions atroces » et en les empêchant d’accéder à l’aide humanitaire.
Malgré ces efforts de médiation internationale, la situation humanitaire reste extrêmement préoccupante dans l’est de la RDC, où les violences et les déplacements massifs de populations se poursuivent.
La prolongation de la trêve humanitaire par Washington apparaît comme une tentative de maintenir la pression diplomatique sur les parties en conflit, bien que son application effective sur le terrain semble encore loin d’être acquise.
La rédaction